Étanchéité et finition des fenêtres

Voilà 1 an déjà que nos menuiseries sont posées.

Nous ne nous y attendions pas, mais leur pose nous a fait revenir sur certains de nos choix initiaux. Par exemple, nous avions prévu de ne pas mettre en place de système de ventilation et de pratiquer la ventilation naturelle par ouverture des fenêtres. Alors que nous installions nos 20.000€ de fenêtres aux vitrages très performants, nous nous sommes dit que poser ce type de fenêtres sans ensuite soigner l’étanchéité, et donc installer un système de ventilation, n’avait pas beaucoup de sens.

C’est dans cet état d’esprit que nous avons poursuivis nos travaux.

La rupture thermique et l’étanchéité

Une fois les menuiseries en place, seul le compribande sépare l’intérieur de la maison de l’extérieur (voir article dédié à la pose). Il reste donc tout un travail d’étanchéité / isolation à réaliser.
Pour avoir vécu dans une maison dans laquelle cet aspect avait été complètement négligé (une rénovation mal faite), je vous assure que ce qui paraît être un détail fait en réalité une vraie différence.

Les dormants de nos fenêtres font 13 à 15cm cm d’épaisseur selon qu’il s’agisse du double ou du triple vitrage (au nord). Le compribande occupe 1cm, il reste donc des interstices de 6-7cm de profondeur côté intérieur et côté extérieur.
Nous avons pris l’option « ceinture-bretelles » sur ce coup là :

– côté intérieur, nous avons méticuleusement bourré de la laine de chanvre vrac avant de refermer avec un scotch

– côté extérieur, nous avons fait une entorse à nos choix de matériaux naturels et avons rempli avec de la mousse expansive (une version « écolo » sans isocyanate, Illbruck FM810), sur recommandation de Julien, éco-constructeur passionné depuis 15 ans, venu nous aider à poser les menuiserie. Nous avons ensuite mastiqué avant de recouvrir d’un scotch (ceinture-bretelle on a dit).

Pourquoi ce choix ?
Déjà parce que toutes les ouvertures représentent de potentiels problèmes d’infiltration d’eau. Surtout lorsque l’habillage de la maison n’est pas terminé. Mettre en œuvre un produit qui ne craint pas l’humidité nous paraissait donc être une bonne idée.
De plus, les laines en vrac ne présentent dans ce cas pas de grand intérêt côté isolation thermique puisqu’il est impossible de les mettre en œuvre d’une façon qui assure une bonne performance (densité, épaisseur).
En gros, notre réflexion sur ce genre de sujet peut se résumer ainsi : « On a mis 20k€ dans des fenêtres performantes, c’est pas pour laisser des trous partout ! ».

L’isolation intérieure

Le scotch également appliqué à l’intérieur a pour vocation d’empêcher les passages d’air en faisant le lien menuiserie / ossature. Ensuite nous devions assurer la bonne isolation thermique de cette partie sensible qu’est le cadre de fenêtre.

Dans une maison en paille autoconstruite, il est assez fréquent que cette isolation soit réalisée à l’aide d’un terre-paille bien fibré. Nous n’avions pas une grande confiance en cette technique (un côté cartésien parfois trop prononcé qui préfère les données mesurées) alors nous avons préféré fixer du liège en panneau, qui fait ensuite un bon support d’enduit.

Sur les parties verticales de part et d’autres des fenêtres, aucune difficulté d’installation. Sur la photo ci-dessus on peut voir les 2 techniques utilisées :
1. lorsque la largeur de montant à couvrir était de 8cm ou plus, nous avons vissé le liège (vis de 200mm + rondelle plastique à enduire)
2. lorsque la largeur à couvrir était plus mince, comme sur la fenêtre de gauche, nous avons agrafé une trame puis avons lardé le liège (vis de 80mm). La trame sert, au moment d’enduire, à bien maintenir le liège pour qu’il ne se désolidarise pas de la paille.

Pour garantir une excellente étanchéité, nous avons ensuite utilisé un scotch à enduire, qui lui fait la jonction menuiserie / enduit. Il s’agit du Contega PV que vous voyez sur les photos ci-dessous.

Lorsque nous aurons terminé les enduits, je détaillerai la façon de gérer les contours de fenêtres pour finir proprement, l’idée étant bien entendu d’avoir un contour net, régulier, et sans scotch apparent.

J’ai hâte de découvrir le niveau de performance de la maison !

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