Le rythme a été plus cool sur le mois de juin côté jardin, les plantations ayant majoritairement été réalisées en mai.
La météo par contre ne nous a pas aidés : entre la pluie, le vent et les températures particulièrement froides par rapport aux semaines précédentes (10 degrés la nuit) les plantes ont eu du mal à repartir après repiquage.
Nous avons alterné purins de consoude et d’ortie pour les aider à prendre le dessus. Tout cela semble leur avoir fait du bien, et à fin juin le jardin commence à ressembler à un potager… du mois de mai !

Nous avons pu constater une inégale croissance des végétaux, y compris sur la même planche. L’influence du vent se fait une fois de plus remarquer, notamment sur les planches de tomates et courgettes immédiatement en bordure du terrain au Nord. Il ne doit pas être le seul facteur de cette différence de croissance, mais nous n’avons pas encore identifié les autres. L’observation et l’expérience devraient nous en apprendre davantage dans les mois à venir.

Cette première « vraie » expérience (les années précédentes nous n’avions pas cherché à organiser le jardin ni fait de semis) nous a appris une chose qui va nous faire gagner du temps les prochaines années : les semis en pleine terre sont à favoriser !
Nous avons rencontré pas mal de soucis sur les semis en godets et plaques, et les mêmes graines semées en direct ont un taux de réussite bien plus élevé. Il est évident que le confinement ne nous a pas aidés non plus, puisque les plants ont du rester en pots plus qu’ils ne l’auraient du. Nous avions d’ailleurs du repiquer les semis dans des pots plus gros pour leur permettre de croître…
Nous expliquons la différence de résultat entre semis couvert en godets et semis en terre par différents facteurs :
– Il nous a été difficile de trouver un terreau bio sans engrais et de bonne qualité (franchement, la compo des terreaux de semis est vraiment dégueu la plupart du temps…). Nous avons opté pour le Or Brun pour nos semis réalisés à Bordeaux mais il nous paraissait assez grossier et pauvre. Pour les prochaines années, nous réaliserons notre terreau nous-mêmes en testant différents mélanges.
– Comme chaque année, nous avons subit une invasion de limaces sous les godets et barquettes… Elles ont dévoré toutes les légumineuses, mais aussi les courges, courgettes, melons dès leur sortie. Sur le terrain, la population est régulée, les prédateurs ne manquent pas, alors nous n’avons pas ce problème.
– Le repiquage juste après transport a beaucoup stressé les plantes. Le stress a sans doute été accentué par un passage trop rapide entre l’univers protégé de la cour à Bordeaux et l’univers venté et plus frais du terrain.
– Enfin, la très grande différence de qualité entre le terreau et le sol joue forcément, surtout lorsqu’on repique dans un sol mal préparé…

Sur place, nous avons effectué quelques tests avec des fonds de sachets de graines : semis à la volée, semis en BRF, semis en ligne dans de la terre végétale, etc… Clairement, le semis en BRF, nous nous y attendions, ne fonctionne pas. La graine n’ayant pas de contact direct avec la terre, elle ne rencontre pas les conditions favorables à sa germination (notamment le maintien de l’humidité).
Le plus concluant consiste à réaliser un passage de grelinette après avoir coupé l’herbe, répartir une fine couche de terre végétale, semer puis couvrir de foin. En procédant de cette façon, nous avons obtenu de beaux résultats sur 2 planches bien différentes, tant en terme d’exposition que de nature de sol.





Enfin, nous avons tiré un dernier enseignement sur ce mois de juin : les radis, pas chez nous ! Nous avons tenté un semis dans un mélange de terreau et de terre végétale, mais le radis qui en sort quand on arrose peu ou pas et que la terre en question est argileuse, est limite comestible 😀 Ils sont forts comme des piments !