Article de 2018 – le projet a beaucoup évolué, je vous invite à consulter la version définitive du PC. Je conserve cet article, il me semble qu’il illustre bien le cheminement important que ce genre de projet entraîne.
Ça y est ! Notre demande de permis de construire est en mairie !
Joie, soulagement, fierté, tout un tas de chouettes émotions accompagnent cette étape. On en oublierait presque qu’il faut maintenant attendre le retour des services instructeurs…
Le maire de la commune s’est montré ouvert, bien que notre choix d’un bardage acier à joint debout lui déplaise un poil.
Il est vrai que dans le paysage local il n’y a que des maisons traditionnelles. Et pour cause : aucune construction récente aux alentours ! Nous sommes d’ailleurs les premiers à avoir déposé une demande de PC cette année, alors c’est dire à quel point il ne se construit pas des maisons tous les jours sur la commune 😉
Il a néanmoins noté la bonne intégration paysagère de la maison, et nous a rassurés sur l’issue qu’il pense positive à notre demande.
Voici donc une courte description de notre future construction, suivie par quelques images :
- Une maison en paille
En bottes de paille précisément, car les techniques constructives avec ce matériau ne manquent pas. La paille sert ici de murs, d’isolant et de support d’enduit. - Fondations technopieux
Il s’agit de pieux en acier, comme de grandes vis, qui viennent prendre appui dans un sol dont la capacité de portance est suffisante. Nous en implanterons 18 pour soutenir la maison et la serre. - Dalle bois
Isolée en bottes de paille également, elle sera sans doute recouverte d’une chape terre-paille. Ce dernier point reste à valider et pourra évoluer dans les mois à venir. Il n’est d’ailleurs pas exclu que nous utilisions de la fougère ! - Couverture type bacacier
Nous avons opté pour une couverture et le parement de 2 façades en acier pour plusieurs raisons : l’esthétique qui nous plaît beaucoup, le coût qui est considérablement réduit par rapport à de la tuile ou autre, l’entretien, et enfin l’optimisation de la récupération d’eau. - Bardage mélèze brut de sciage en façades Est et Sud.
- Serre bioclimatique
Toute la façade Sud est longée par cette serre qui servira également d’entrée dans la maison. Un sas est d’ailleurs prévu pour limiter les déperditions de chaleur lors des passages l’hiver. Cette serre, directement inspirée des Earthships, sera à même le sol. - Atelier
Stockage de matériaux en vue de la construction de la maison et de l’aménagement du terrain, scies, machines et outils divers, l’atelier était indispensable au projet. Un atelier simple, dans l’esprit des vieux séchoirs à tabac locaux.
FOCUS SUR LES TECHNOPIEUX
Technopieux est une marque québecoise de pieux vissés. Cette technique a fait ses preuves depuis sa création, pour la réalisation de fondations durables sur tous types de sols, sable inclus.
En gros, c’est une grande vis ancrée dans le sol à une profondeur variable selon la capacité de portance du sol. Elle est recouverte d’une gaine qui limite l’emprise des mouvements de sol sur le pieux.
Notre sol est sujet à un aléa fort de gonflement / rétractation des argiles.
Nous avons choisi dès le départ de nous orienter vers cette solution, malgré son coût élevé, car elle présente un autre avantage de taille à nos yeux : elle n’abime pas le terrain.
L’idée qui nous plaît ? Réaliser une maison « compostable ».
Alors oui, on sait très bien que tout ne le sera pas, mais nous aimons l’idée d’une maison qui n’a presque pas d’impact sur l’environnement dans lequel elle vient se greffer, et presque pas d’impact tout court.
Je reviendrai dans un article dédié sur les nombreux avantages de la paille et des essences de bois locales.
Lorsque nous avons reçu le compte-rendu de l’étude de sol, les 2 recommandations qui nous étaient formulées étaient :
– fondations sur pieux
– fondations béton à 1,6m de profondeur en dézinguant tous les arbres situés à moins de 30m de la maison !!
Ok, on va donc rester sur notre choix de départ…
Re..désolé..
Je connais la construction en paille, et surtout technique appelée et dite « GREB ».
Il y a également la possibilité de construire une maison en ossature bois, et avec une isolation en murs en deux épaisseurs de 260 mm..26 cm, de fibre de bois(côté extérieur..) et laine de bois (côté intérieur..), pour un R.Thermique de 5,90 (avec un panneau « Agépan » DWD avant recouvrement avec du crépis..).
Mais, mon épouse étant quelque peu réticente dans ce sens, je me suis tourné tout naturellement vers les briques creuses à alvéoles verticales, de chez « Bellenberg », tout d’abord, avant d’avoir pu trouver la brique de chez « Juwo », et plus performante sur le plant thermique.
La « B3 » de chez « Bellenberg », et en épaisseur de 365 mm, soit 36,5 cm, me donne un R.Thermique de..3,40, suffisant pour les Landes.
Mais la « S9 » de chez « Juwo », plus performante, me donne un r.Thermique de 4,07..pas rien.
Car, de plus, je compte rajouter une légère isolation interne avec des panneaux de fibre de bois de 40 mm soit 4 cm, pour me donner, au total, avec le placoplâtre ou « Fermacell », côté intérieur, et le crépis à l’extérieur (crépis en trois couches..), un R.Thermique de..5,50, utile et nécessaire pour moi, non pour le froid et en hiver, mais d’avantage pour les fortes chaleurs surtout en été (le fameux « Tic » de la R.T 2012, déjà au départ..), et ainsi éviter l’effet cocotte minute, à l’intérieur, voilà tout.
(les murs extérieurs et du gros oeuvre auront donc une épaisseur de 36,5 cm comme dit, et les murs de refend en intérieurs (pas de cloison..), une épaisseur de 20 cm, au nu du mur non fini..)
Voici un lien, ci-dessous, tutoriel, pour montrer la technique de pose et façon de monter ces briques creuses à alvéoles verticales de chez « Bellenberg », à titre d’exemple:
Construction en briques Monomur Bellenberg..
(avec ça, il n’y a plus besoin de bétonnière, ni des tonnes d’eau, car, il s’agit d’un ciment colle, et technique appelée ciment roulé..)
Le vide-sanitaire sera monté avec des agglos traditionnels de 20 cm d’épaisseur et avec des plaques de liège compressé noir contre, du côté extérieur pour l’isolation, sans oublier les entrevous en Polystyrène (me donnant un R.Thermique de 5,50..) et avec languette de recouvrement pour les poutrelles(pour éviter les ponts thermiques..), avant de couler la dalle pardessus..
Bonne soirée encore à vous, comme fin de soirée, respectueusement..Denis.
J’aimeJ’aime
Bonjour et désolée pour le délais de réponse, votre message était passé à la trappe ! Nous ne nous sommes pas penchés sur les solutions de ce type pour les murs de la maison car nous souhaitions une solution non industrielle et décarbonée.
Pour les fondations, si nous avions choisi de maçonner au lieu d’utiliser des Technopieux, nous aurions de nouveau utilisé la technique des fondations cyclopéennes, comme pour l’Atelier. Sur notre type de sol, il y a déjà des retours d’expérience concluants 🙂
J’aimeJ’aime